Une réelle participation des personnes accompagnées à leur propre parcours implique la possibilité pour elles de pouvoir avoir un impact sur la nature et leurs fonctionnements des services proposés.

La difficulté aujourd’hui pour les travailleurs sociaux d’AVENI pour imaginer la place des personnes accompagnées au sein de dispositifs participatifs vient en parti au fait qu’ils n’ont pas de vision claire de leur propre place au sein de ce nouveau SAVS.

La réorganisation actuelle est très mal vécue par les travailleurs sociaux, se sentent maltraités du déroulement de celle-ci et ont un sentiment de dévalorisation très fort.

Pour pouvoir accompagner la participation des personnes accompagnées à leur propre parcours, il est nécessaire que les professionnels retrouvent un environnement stabilisé qui permettent un retour à plus de la sérénité émotionnelle.

Dans la ligné de l’état d’esprit actuel de l’accompagnement d’amener chacun·e à plus d’autonomie et de responsabilité, intégrer les personnes accompagnées dans la gouvernance du service les aideraient à retrouver une forme de citoyenneté au sein de nos service.

Cette intention est en totale cohérence avec le cadre législatif (lois 2002 et 2005).

Pour mettre en œuvre cette intention, il est nécessaire au préalable de clarifier avec la direction la vision de la participation qu’elle souhaite porter, quel(s) niveau(x) de participation est-elle prête à autoriser.

Une fois ce cadre posé, les travailleurs sociaux trouvent opportun de profiter de cette mutation d’organisation pour interroger les personnes accompagnées sur leurs visions des services et de leurs souhaits d’évolution, puis de les intégrer aux groupes de travail existant pour coconstruire le projet de service. Cela nécessite évidemment de prendre en compte les contraintes et les freins à la participation des personnes accompagnées.